la sélection musicale du « Monde Afrique » #141



Chaque mercredi, Le Monde Afrique vous présente trois nouveautés musicales issues ou inspirées du continent. Cette semaine, le blues nous fait voyager entre le Royaume-Uni, le Mali, les Etats-Unis, l’Algérie, la Belgique et la Sierra Leone avec les nouveaux albums d’Ali Farka Touré (posthume), de Nasser Ben Dadoo alias « White Feet » et de Bai Kamara Jr. « Chérie », d’Ali Farka Touré (feat. Oumou Sangaré) Deux légendes de la musique malienne sur un même morceau, Chérie, enregistré en 1995 à Londres. L’une bien vivante, Oumou Sangaré, et l’autre disparue, Ali Farka Touré (1939-2006). La diva du Wassoulou, grande amie du « bluesman du désert », figure sur trois des neuf titres que comprend l’album posthume du guitariste qui sortira vendredi 10 mars. Intitulé Voyageur, celui-ci rassemble des inédits capturés en différents lieux et à différents moments de sa carrière, sur une période de quinze ans, sur la route entre deux concerts ou en studio entre deux prises. Des trésors aujourd’hui révélés par le producteur Nick Gold, du label britannique World Circuit, en collaboration avec Vieux Farka Touré, le fils d’Ali. « Yema », de White Feet (feat. Vieux Farka Touré) On retrouve Vieux Farka Touré sur Yema, un morceau issu de Blue Legacy, le nouvel album de Nasser Ben Dadoo alias « White Feet », paru fin février. Dans ce disque, le guitariste et chanteur français né de parents algérien et égyptien, originaire de Marseille mais désormais installé en Bourgogne, fait ainsi dialoguer le blues du désert saharien avec celui du delta du Mississippi. Sans oublier ses racines nord-africaines, sa voix grave et puissante abandonnant l’anglais de La Nouvelle-Orléans et de Chicago pour l’arabe du Caire ou d’Alger sur les titres Roubla et Immigri – ou le français sur Laurier rose –, pour une invitation au voyage où la mélancolie du blues se charge parfois d’une énergie rock explosive. « Good, Good Man », de Bai Kamara Jr & The Voodoo Sniffers En entendant Good, Good Man, on imagine un homme chantant, guitare à la main, au bord d’un bayou infesté d’alligators. C’est pourtant l’œuvre d’un « Afropéen » pur sucre, Bai Kamara Jr, fils d’un ancien ambassadeur sierra-léonais à Bruxelles. Avec son groupe, The Voodoo Sniffers, il vient de faire paraître l’album Traveling Medicine Man, dont le titre lui a été inspiré par son grand-père maternel, né en 1901 dans le nord de la Sierra Leone : « Eduqué par des missionnaires protestants, il a ensuite voyagé à travers le pays pour apporter des soins médicaux », précise le musicien, qui présente cet opus comme « la suite de [sa] quête perpétuelle pour faire coexister [en lui ses] deux foyers, l’Afrique et l’Europe ». Lire aussi : Voix du Sénégal : la sélection musicale du « Monde Afrique » #140 Retrouvez tous les coups de cœur musicaux de la rédaction dans la playlist YouTube du Monde Afrique. Le festival Africapitales fait rimer Paris et Kigali Depuis le 3 mars et jusqu’au 26 mars, le quartier parisien de la Goutte d’Or vibre au rythme de la culture rwandaise grâce au festival Africapitales. Initié en 2022, cet événement pluridisciplinaire qui, comme son nom l’indique, met l’accent sur une capitale du continent, a cette année choisi Kigali comme point focal, après Bamako lors de sa première édition. Au programme, du théâtre, de la danse contemporaine, des expositions, des lectures, des rencontres-débats, des projections… et bien entendu des concerts, avec deux soirées musicales. La première, baptisée « Kigali Acoustic Night », aura lieu samedi 11 mars au FGO-Barbara et verra se succéder sur scène les chanteuses Weya Viatora, Tania Rugamba et le guitariste Samuel Kamanzi. La seconde, le 26 mars au Lavoir moderne parisien, est consacrée à l’artiste Makembe, qui « fusionne la musique rwandaise avec la musique du monde ». Fabien Mollon



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