Les présidents français, Emmanuel Macron, et algérien, Abdelmadjid Tebboune, ont tourné la page, vendredi 24 mars, de la dernière crise diplomatique entre les deux pays et annoncé leur volonté de continuer à « renforcer la coopération » bilatérale, selon l’Elysée. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Entre l’Algérie et la France, le retour des tensions diplomatiques Ils ont levé lors d’un entretien téléphonique les « incompréhensions » liées à la brouille autour de la militante franco-algérienne Amira Bouraoui et sont « convenus de renforcer les canaux de communication (…) pour éviter que se renouvelle ce type de malentendus regrettables », a ajouté la présidence française dans un communiqué. Malgré une interdiction de sortie du territoire en Algérie, Mme Bouraoui était entrée en Tunisie le 3 février, avant d’être interpellée alors qu’elle tentait d’embarquer en direction de Paris. Elle avait finalement pu s’envoler vers la France le 6 février malgré une tentative des autorités tunisiennes de l’expulser vers l’Algérie. Alger avait jugé que son départ pour la France constituait une « exfiltration illégale » menée à l’aide de personnels diplomatiques et sécuritaires français et rappelé son ambassadeur à Paris, Saïd Moussi, pour consultation. Retour en France de l’ambassadeur d’Algérie « Le président Abdelmadjid Tebboune a informé le chef de l’Etat du retour en France de l’ambassadeur d’Algérie dans les prochains jours », a précisé l’Elysée, confirmant une déclaration en ce sens de M. Tebboune cette semaine. Mme Bouraoui s’est fait connaître en 2014 lorsqu’elle s’est opposée à un quatrième mandat du président d’alors, Abdelaziz Bouteflika, avant de s’engager dans le mouvement de protestation du Hirak. Elle a été condamnée en juin 2020 à un an de prison avant de bénéficier d’une remise en liberté provisoire en juillet de la même année. Après un grave coup de froid à l’automne 2021, Paris et Alger avaient scellé un réchauffement de leurs relations à l’occasion du déplacement d’Emmanuel Macron à Alger en août 2022, avant cette nouvelle brouille. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés A Alger, Emmanuel Macron multiplie les signes d’« amitié » Selon l’Elysée, les deux présidents « ont fait un point sur la relation bilatérale et sur la mise en œuvre de la déclaration d’Alger signée à l’occasion de la visite du président de la République en Algérie, en août dernier. Ils ont souligné la nécessité de renforcer la coopération entre les deux pays dans tous les domaines, dans la perspective de la visite d’Etat en France du président Abdelmadjid Tebboune ». Newsletter « Le Monde Afrique » Chaque samedi, retrouvez une semaine d’actualité et de débats, par la rédaction du « Monde Afrique » S’inscrire « Les deux présidents ont, par ailleurs, abordé les enjeux régionaux de stabilité, en particulier la lutte contre le terrorisme au Sahel », conclut la présidence française. Le Monde avec AFP
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