Redwan Hussein et Getachew Reda, représentants du gouvernement éthiopien et des rebelles du Tigré, lors de la signature de l’accord de paix, en novembre 2022. PHILL MAGAKOE / AFP La chambre basse du Parlement éthiopien a annoncé, mercredi 22 mars, avoir retiré le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), parti des autorités rebelles de cette région du Nord, de la liste des entités terroristes. « La Chambre (…) a adopté la décision de retirer la désignation terroriste du TPLF à la majorité » des voix, a annoncé la Chambre des représentants du peuple d’Ethiopie sur son compte Facebook. Longtemps tout-puissant, le TPLF, qui a gouverné de fait l’Ethiopie durant trois décennies avant d’être progressivement marginalisé à l’arrivée du premier ministre Abiy Ahmed en 2018, était classé terroriste par les autorités éthiopiennes depuis le 6 mai 2021. Un conflit armé l’opposait alors depuis novembre 2020 au gouvernement fédéral, auquel a mis fin un accord de paix signé en novembre qui prévoit notamment la levée de cette qualification terroriste. « Au cours des débats (…), il est apparu que retirer au TPLF la classification terroriste était indispensable à la mise en œuvre de l’accord de paix conclu à Pretoria entre le gouvernement fédéral et le TPLF », a noté la chambre basse. Elle ne précise pas le nombre de voix en faveur de l’adoption, mais note que soixante et un députés ont voté contre et cinq se sont abstenus. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Ethiopie, les plaies à vif de la guerre au Tigré Conformément à l’accord de paix, les combats ont cessé, les services de base (électricité, télécommunications, banques…) ont commencé à être rétablis au Tigré et les accès à la région rouverts. La levée de la qualification terroriste du TPLF ouvre la voie à la mise en place d’une administration intérimaire au Tigré, dirigée par le TPLF. Le Monde avec AFP
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