Au Cameroun, un homme d’affaires influent, soupçonné d’être impliqué dans le meurtre d’un journaliste, inculpé pour « complicité de torture »



Dans une salle d’Amplitude FM, où un portrait du journaliste Martinez Zogo a été placé pour lui rendre hommage, dans le quartier d’Elig Essono, à Yaoundé, le 23 janvier 2023. DANIEL BELOUMOU OLOMO / AFP Un influent homme d’affaires au Cameroun, Jean-Pierre Amougou Belinga, a été inculpé, samedi 4 mars, pour « complicité de torture », soupçonné d’être impliqué dans le meurtre de Martinez Zogo, un journaliste enlevé puis tué après avoir été torturé le 22 janvier, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) son avocat, Charles Tchoungang. M. Amougou Belinga, réputé proche de plusieurs ministres et hauts responsables de l’Etat, avait été arrêté le 6 février : il a été présenté « dans la nuit » devant le tribunal militaire de la capitale, Yaoundé, puis placé en détention provisoire, a expliqué son avocat. Une source au sein du tribunal militaire a confirmé ces informations à l’AFP sous le couvert de l’anonymat. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Au Cameroun, l’assassinat d’un journaliste tourne au scandale d’Etat Sollicitées, les autorités n’ont rien déclaré de plus au sujet d’autres inculpations, mais plusieurs personnes soupçonnées dans cette affaire ont également été présentées au tribunal militaire dans la soirée de vendredi 3 mars, selon un journaliste de l’AFP sur place. Lire aussi : Assassinat du journaliste Martinez Zogo : « Plusieurs arrestations » au Cameroun « Placé sous mandat de dépôt » dans une prison de Yaoundé M. Belinga « a été placé sous mandat de dépôt (…) à la prison principale de Kondengui » après avoir été « présenté devant un juge d’instruction au tribunal militaire », a précisé un groupe de médias dont il est propriétaire dans un communiqué. Enlevé le 17 janvier par des inconnus dans la banlieue de la capitale devant un poste de gendarmerie, Arsène Salomon Mbani Zogo, dit « Martinez », 50 ans, avait été retrouvé mort cinq jours plus tard. « Son corps a manifestement subi d’importants sévices », avait alors rendu compte le gouvernement. Martinez Zogo dénonçait la corruption au micro de son émission « Embouteillage de présumées affaires de corruption ». Il y mettait régulièrement en cause M. Amougou Belinga, propriétaire de nombreux groupes d’entreprises dans les domaines de la banque, des finances, de l’assurance, de l’immobilier et des médias, dont le quotidien L’Anecdote, les télévisions Vision 4 et Telesud ainsi que la radio Satellite FM, tous réputés en faveur du pouvoir. Lire aussi : Cameroun : après l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, colère et peur chez ses pairs Le Monde avec AFP



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