Dans un village du nord du Burkina Faso, en novembre 2019. MICHELE CATTANI / AFP Au Burkina Faso, un couvre-feu a été instauré dans toute la région du Nord, frontalière du Mali, et dans deux autres provinces afin de lutter contre les djihadistes et de faciliter les actions des forces armées, selon des notes officielles consultées dimanche 5 mars par l’AFP. Lire aussi : Le nord du Burkina Faso sous le feu des groupes djihadistes « Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, un couvre-feu allant de 22 heures à 5 heures du matin est instauré sur toute l’étendue du territoire régional […] du vendredi 3 mars au vendredi 31 mars », indique une note du secrétaire général du gouvernorat de la région du Nord, Kouilga Albert Zongo. « Durant cette période, la circulation des personnes, des véhicules à quatre et deux roues, des tricycles [triporteurs] et des vélos est formellement interdite », a-t-il précisé, invitant les populations « au strict respect de cette décision en restant chez elles aux heures et dates indiquées ». Deux provinces ont également instauré un couvre-feu, selon des notes des autorités locales : le Koulpelogo, dans la région du Centre-Est, frontalière du Ghana et du Togo, pour tout le mois de mars ; et le Bam, dans la région du Centre-Nord, du 5 au 20 mars. Mi-février, le couvre-feu en vigueur depuis 2019 dans la région de l’Est, de minuit à 4 heures du matin, a été prolongé de trois mois, jusqu’au 21 mai inclus. Lire aussi : Au Burkina Faso, des habitants évoquent un « film d’horreur » après une attaque djihadiste dans l’est Le Burkina Faso connaît une intensification de violences djihadistes depuis le début de l’année, avec plusieurs dizaines de morts quasiment chaque semaine. La semaine dernière, l’armée avait annoncé un « bilan provisoire » de 51 morts dans une embuscade ayant visé des soldats le 17 février dans l’extrême nord du pays. Il s’agissait de l’attaque la plus meurtrière depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré lors d’un putsch, fin septembre 2022. Les violences attribuées aux groupes liés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique (EI) ont fait depuis 2015 plus de 10 000 morts – civils et militaires –, selon des ONG, et quelque 2 millions de déplacés. Le Monde avec AFP
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