Après le 49.3 sur les retraites, la grève se durcit dans les raffineries en France




Jusqu’à vendredi, donc, au lendemain du passage en force du gouvernement au Parlement. »Les unités s’arrêtent depuis hier soir », a déclaré samedi à l’AFP le secrétaire général CGT de la raffinerie, Alexis Antonioli. Cette mise à l’arrêt prendra plusieurs jours et ne devrait pas provoquer de pénuries de carburant immédiates dans les stations-service. La France compte 200 dépôts pétroliers, et les pétroliers ont anticipé pour éviter la pénurie géante d’octobre dernier, causée par un conflit sur les salaires chez TotalEnergies et Esso. »Le recours au 49.3 n’est pas un échec », « Une perte de contrôle » : face aux critiques, le gouvernement français se défend sur la réforme des retraitesLe ministre de l’Industrie Roland Lescure a d’ores et déjà laissé entendre samedi que le gouvernement pourrait procéder à des réquisitions, comme cela s’était produit à l’automne et comme le gouvernement le fait actuellement à Paris pour les éboueurs.A Gonfreville-L’Orcher, près du Havre, les grévistes bloquent complètement les expéditions de carburants depuis jeudi après-midi. Les stocks sur le site sont donc pleins aujourd’hui. Dans ce cas, la direction de la raffinerie n’a in fine pas d’autre choix que d’arrêter la production concernée. »Les expéditions sont bloquées côté raffinage, ce qui induit un fonctionnement différent sur les très nombreuses unités de production », a indiqué la direction du groupe, jointe par l’AFP. »Notre priorité est de maintenir la sécurité ce qui nous conduit à mettre certaines unités en recirculation préférentiellement ou à en arrêter certaines si nécessaire pour garantir la gestion des stocks », a ajouté la société qui affirme que « d’autres unités de la plateforme restent en exploitation normale et assurent leur production ».Cela pourrait ne pas durer, à en croire Eric Sellini, coordinateur syndical CGT pour le groupe, qui précise que « les opérations (d’arrêt) sont programmées jusqu’à lundi soir ».Raffineries au ralentiIl y a six raffineries conventionnelles en France (et une bioraffinerie). L’une est à l’arrêt pour raisons techniques (TotalEnergies à Donges), deux sont à débit réduit (TotalEnergies à Feyzin, près de Lyon; Esso-ExxonMobil Fos-sur-Mer). Celle de TotalEnergies en Normandie est donc en train d’être arrêtée.Les deux dernières raffineries conventionnelles pourraient, selon Eric Sellini, suivrent: la raffinerie PétroIneos de Lavéra (Bouches-du-Rhône), dont la CGT a prédit vendredi la mise à l’arrêt pour lundi après-midi « au plus tard »; et celle d’Esso-ExxonMobil à Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime) pourrait être mise à l’arrêt lundi ou mardi, faute de pétrole brut à raffiner, en raison d’une grève au dépôt pétrolier du Havre.Réforme des retraites: une motion de censure « transpartisane » déposée à l’Assemblée contre le gouvernementLa direction d’Esso-ExxonMobil, contactée par l’AFP, n’était pas joignable dans l’immédiat. »Les livraisons de carburant sont suspendues pour au moins 24h » à la raffinerie, a déclaré le secrétaire général CGT d’ExxonMobil Germinal Lancelin. « L’arrêt complet n’est pas encore programmé, la raffinerie tourne toujours au ralenti car nous ne sommes plus livrés en pétrole brut », a-t-il cependant nuancé.Si TotalEnergies fait état d’un taux de gréviste moyen en baisse dans ses raffineries, à 37% parmi les opérateurs du matin samedi, cette volonté de durcir la mobilisation intervient dans un contexte tendu, puisque la production à Donges (Loire-Atlantique) est déjà à l’arrêt pour un problème technique sans lien avec le conflit.Il y a aussi en France la bioraffinerie TotalEnergies de La Mède, près de Marseille, dont le dépôt d’importation est bloqué.



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