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Ce samedi matin les préfets des vingt départements particulièrement touchés par la pandémie de Covid-19 tenaient une réunion virtuelle avec le Premier ministre Jean Castex et les ministres de la Santé et de l’Intérieur.
Samedi matin, le chef du gouvernement Jean Castex a réuni, en visioconférence et avec les ministres de la Santé et de l’Intérieur, les préfets et directeurs d’ARS des vingt départements placés jeudi sous «surveillance accrue » en raison d’une circulation plus forte du virus et de ses nouveaux variants. Le Premier ministre a demandé samedi aux préfets des 20 départements où l’épidémie de Covid-19 menace de flamber de renforcer les contrôles des mesures en vigueur dont les couvre-feux, rappelant que l’objectif est de « tout faire pour éviter un confinement national », a annoncé Matignon.
Tout faire, c’est à dire déployer toute la batterie de mesures prises au niveau national (renforcement des contrôles, optimisation de la campagne vaccinale, déploiement des tests salivaires dans les établissements d’enseignement et respect des directives relatives au télétravail), mais aussi « adopter des mesures territorialisées » au besoin.
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Les échanges ont ainsi porté sur « les situations épidémiologiques locales, l’organisation des concertations avec les élus locaux et les premières tendances qui s’en dégagent », a ajouté Matignon, sans préciser qui du gouvernement ou des préfets allaient communiquer sur d’éventuelles nouvelles mesures restrictives.
La question n’est pas d’être pour ou contre le confinement mais de tout faire pour l’éviter.
Les préfets réunis en visioconférence ce matin travaillent main dans la main avec les élus locaux pour renforcer territoire par territoire notre stratégie de lutte contre la #COVID19. pic.twitter.com/ZM94HdvwyI— Jean Castex (@JeanCASTEX) February 27, 2021
Couvre-feu à 18 heures la semaine comme le reste du territoire mais également tout le week-end : pour freiner l’épidémie, Nice et Dunkerque inauguraient déjà ce samedi matin, et pour au moins deux week-ends, une nouvelle batterie de restrictions sanitaires qui guette d’autres grandes villes et départements, dont l’île de France, si la situation se dégrade.
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Tension dans les hôpitaux en île de France
L’Île de France est sous surveillance renforcée jusqu’à samedi prochain (le 6 mars), date à laquelle le gouvernement pourrait annoncer de nouvelles mesures pour la région. L’Agence régionale de santé tire la sonnette d’alarme car elle craint une saturation des hôpitaux. « Une aggravation de la situation épidémique dans les prochaines semaines est à envisager », alerte l’ARS.
En cause notamment, le variant anglais, plus contagieux, qui est devenu prédominant en région parisienne, avec une proportion qui dépasse les 55% ! En une semaine, le taux d’incidence sur 100.000 habitants franciliens a bondi de 40 points. Une hausse jugée « inquiétante » par les autorités sanitaires.
En conséquence, le niveau 2 du plan blanc à l’hôpital a été activé. Depuis plusieurs jours, les établissements de santé d’Île de France se préparent à recevoir plus de malades atteints de formes graves du Covid. Quelque 800 malades du Covid-19 sont déjà hospitalisés dans des services de réanimation de la région parisienne, un niveau équivalent à la fin octobre, quand tout le pays avait été reconfiné.
Ce samedi, la capacité d’accueil pour soigner ces patients a presque été doublée à l’échelle régionale pour atteindre les 1.127 lits, dits de « soins critiques ». En contrepartie, certaines opérations non vitales ont du être déprogrammées. Enfin, c’est une première depuis le début de la crise du Covid, le nombre de lits dédiés à la maladie a été fixé de manière impérative pour chaque établissement de santé, aussi bien dans le public que dans le privé.